Rappel de la définition que son illustre fondateur JIGORO KANO en a donné :
"Existe-t-il un principe qui s'applique réellement à tous les cas ?
Oui, il y en a un, c'est le principe de l'efficacité maximum dans l'usage de l'esprit et du corps. Le JU-JITSU (art de la souplesse) n'est pas autre chose qu'une application de ce principe tout à fait général à l'attaque et à la défense... Le même principe peut s'appliquer à l'amélioration du corps... Il peut aussi être appliqué au développement de la force intellectuelle et morale, à l'activité des affaires, à l'entraînement concernant la manière de vivre. J'ai donné à ce principe d'une absolue généralité le nom de JUDO.
Ainsi le JUDO, au sens large, est une étude, un procédé d'entraînement applicable à l'esprit et au corps aussi bien en ce qui concerne la direction de la vie... J'ai acquis la conviction que l'étude du principe dans toute sa généralité est plus importante que la simple pratique du JU-JITSU, parce que la réelle intelligence de ce principe ne nous permet pas seulement de l'appliquer à tous les aspects de la vie, mais nous rend encore de grands services dans l'étude de l'art du JU-JITSU lui même.
Ce n'est pas seulement par le procédé que j'ai suivi que l'on peut arriver à saisir ce principe... Cependant quand j'ai commencé à enseigner, je pensais qu'il convenait de suivre la route que j'avais prise moi-même... parce qu'en procédant ainsi, je pouvais rendre le corps de mon élève sain, fort et utile.
En même temps, je pouvais l'aider peu à peu à saisir " le principe " dans toute son importance. C'est pourquoi j'ai commencé l'enseignement du JUDO par les exercices du Randori et du KATA".